Interaction

 

CHAPITRE D - CHOIX DES ACTIONS DE L'APPLICATION PAR MENU OU PAR BOUTON DE COMMANDE

I RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

I.1 LE LIBELLÉ DES ACTIONS

1. Pour représenter l'action, employer des libellés (et/ou des icones) aisément compréhensibles. Choisir un vocabulaire non ambigu et connu de l'utilisateur.

2. Utiliser plutôt des verbes à l'infinitif.

3. Mettre l'initiale du verbe en capitale.

4. Eviter les libellés trop longs.

5. Homogénéité : au sein d'une même application, toujours utiliser le même libellé pour désigner la même action : ne pas utiliser de synonymes.

6. Lorsqu'une action implique une étape de dialogue supplémentaire avant d'être réalisée, faire suivre le libellé par des points de suspension.

I.2 LES RACCOURCIS CLAVIER

1. Associer un raccourci clavier aux boutons d'action (ces raccourcis permettent d'activer les boutons d'action sans avoir à utiliser la souris).

2. Déclencher une action par raccourci clavier ne doit pas changer son mode de fonctionnement.

Exemple : si le déclenchement d'une action de suppression (clic sur le bouton <Supprimer>) entraîne l'apparition d'un message de confirmation (du type " Voulez-vous vraiment supprimer... ? "), alors ce message doit également apparaître lorsque l'utilisateur déclenche cette action par son raccourci clavier.

3. Tous les raccourcis clavier d'une fenêtre donnée doivent être actifs lorsque cette fenêtre est active. Toutefois, si une de ces actions n'est pas accessible pour une raison donnée, le raccourci clavier correspondant ne doit pas être disponible (l'activation du raccourci-clavier non disponible doit entraîner l'émission d'un bip).

4. Liste des raccourcis les plus fréquemment utilisés sur PC:
- Copier : Ctrl + C,
- Couper : Ctrl + X,
- Coller : Ctrl + V,
- Annuler : Ctrl + Z,
- Ouvrir : Ctrl + O,
- Imprimer : Ctrl + P,
- Enregistrer : Ctrl + S,
- Affichage de l'aide : F1,
- Fermeture de l'application ou d'un dialogue : Alt + F4,
- Activation/désactivation de l'aide contextuelle : Shift + F1.

I.3 LES ACTIONS INTERDITES OU INDISPONIBLES

1. Pour les actions pouvant varier selon le contexte, utiliser un affichage grisé.

2. Pour les options qui ne sont jamais accessibles à l'utilisateur, utiliser si possible le non-affichage, sinon utiliser l'affichage grisé.

3. Lorsque l'utilisateur appelle une action interdite (par utilisation de la souris ou par raccourci clavier) l'application doit réagir par un avertissement sonore. Dans le cas où l'utilisateur a la possibilité de modifier l'environnement pour rendre cette action disponible, coupler le signal sonore avec l'affichage d'une fenêtre de message.

I.4 LE RETOUR-ARRIÈRE

1. Si l'utilisateur effectue une action par erreur ou déclenche une action dont le traitement peut être long, il doit pouvoir retourner à l'état précédant le déclenchement. Si l'action concernait un objet sélectionné, conserver la sélection.

2. Dans le cas où une action peut entraîner une destruction physique des données, il est impératif :
- d'informer préalablement l'utilisateur des conséquences de l'action qu'il a choisie,
- de lui demander une confirmation explicite de son choix (message de confirmation).

I.5 LES ACTIONS PAR DÉFAUT

1. Pour différencier le bouton de commande par défaut des autres boutons, utiliser généralement un encadrement sombre et encadrer le libellé d'une ligne pointillée.

2. Quand une fenêtre est iconisée, ses actions par défaut ne doivent pas pouvoir être déclenchées. Seule action par défaut possible sur la fenêtre iconisée : restauration de la fenêtre. Au moment de la restauration de la fenêtre (récupération du contexte), l'action par défaut de celle-ci sera rétablie.

3. Utilisation de la touche " Entrée " :
- fenêtre contenant des boutons de commande avec une action par défaut : actionner la touche Entrée = activer l'action par défaut de la fenêtre ;
- fenêtre contenant des boutons de commande sans action par défaut : actionner la touche Entrée = activer l'action associée à l'objet sur lequel est positionné le curseur.

I.6 LES ACCÈS AUX ACTIONS

1. Eviter de proposer une action par bouton de commande si cette action est déjà accessible par menu. Réserver les boutons de commande aux actions fréquemment effectuées (usage répétitif).

II LES MENUS

Les menus présentent la liste des commandes disponibles à l'utilisateur.

Il existe plusieurs types de menus, tels que les menus déroulants, les menus en cascade, les menus contextuels.

II.1 LA BARRE DE MENUS

1. Proposer au moins deux menus (sans compter le menu système) mais pas plus de dix dans la barre de menus. Pour cela, grouper ou hiérarchiser les actions et utiliser les menus déroulants.

2. Associer un raccourci clavier à tous les menus.

3. Les menus de la barre de menus ne doivent pas être des actions directes : ils doivent donner accès à des menus déroulants.

4. Dans la barre de menus, utiliser si possible un seul mot pour le libellé de chaque menu. L'initiale du mot doit être en majuscule.

5. Si un menu n'est jamais proposé à l'utilisateur (parce que le profil de l'utilisateur ne le justifie pas par exemple), ne pas afficher ce menu et ne pas laisser son emplacement vide. Le cas échéant (si cette recommandation est " techniquement " impossible à appliquer), griser le menu.

6. L'utilisateur doit aussi pouvoir accéder aux menus déroulants par le clavier en utilisant les touches flèche gauche et droite (déplacement en bouche sur la barre de menus).

II.2 LES OPTIONS DE MENU

Recommandations générales

1. Les libellés des options de menu peuvent être composées de plusieurs mots mais pas plus de 4 (article compris).

2. Si l'option de menu est une commande qui requiert une(des) information(s) supplémentaire(s) pour compléter son exécution, ajouter ... à la fin du libellé. Les ... informent l'utilisateur qu'il manque de l'information et qu'il aura à en fournir en complément. Ces options de menus suivie de ... entraînent généralement l'affichage d'une boîte de dialogue, mais toutes les options qui entraînent l'affichage d'une boîte de dialogue ne doivent pas comprendre des .... (les ... sont donc inutiles s'il n'y a pas de paramétrages supplémentaires à fournir ou d'actions complémentaires à effectuer).

Les menus déroulants

1. Proposer au moins deux options dans chaque menu déroulant mais pas plus de dix options par menu. Pour cela, grouper ou hiérarchiser les actions ou modifier la barre de menus.

2. Dans la mesure du possible, essayer de ne pas dépasser deux niveaux d'enchaînement de menus (menu déroulant + menu en cascade).

3. Regrouper les options et les classer par des critères définis à partir de la logique de l'utilisateur (exemple : fréquence d'utilisation, ordre d'utilisation). Séparer les groupes d'options par des lignes continues (séparateur de menus).

4. Si une option de menu permet à l'opérateur de sélectionner un mode de fonctionnement avec une logique du genre actif/non actif, employer un indicateur visuel positionné à gauche de l'option activée pour indiquer son statut actif :
- pour une suite d'options avec une logique exclusive (une seule option peut être choisie dans la liste), utiliser une puce ronde * ;
- pour les options ayant un statut actif/non actif, utiliser la coche 4.

5. Quand une action appelle un menu en cascade, ajouter le signe " 4 " à droite de l'option.

6. Ne pas numéroter les options, excepté dans le cas où l'on souhaite l'accès par un raccourci clavier basé sur le nombre.

7. Si une option menu n'est jamais proposée à l'utilisateur (parce que le profil de l'utilisateur ne le justifie pas par exemple), ne pas afficher cette option et ne pas laisser son emplacement vide. Le cas échéant (si cette recommandation est " techniquement " impossible à appliquer), griser l'option.

8. Le curseur doit boucler sur le menu.

9. Le libellé d'une option de menu peut être changé ou reformulé en fonction de l'état du système. Par exemple, le nom d'une commande peut être modifié pour en clarifier le sens. Exemple : <Annuler> peut devenir <Annuler fractionner>.

10. Dans un menu déroulant déjà ouvert, les flèches haut et bas du clavier doivent permettre de se déplacer dans les options de menu.

Les menus en cascade

1. Suivre les mêmes recommandations que pour les menus déroulants.

2. Utiliser un menu en cascade pour réduire la taille d'un menu déroulant.

Les menus contextuels (ou menus d'incrustation)

1. Suivre les mêmes recommandations que pour les menus déroulants.

2. Afficher le menu contextuel à côté de l'objet auquel il est associé et sur lequel le curseur est positionné lorsque l'utilisateur clique sur la souris. L'objet ne doit pas être recouvert par le menu contextuel.

3. Faire disparaître le menu contextuel lorsque l'utilisateur :
- choisit une action du menu contextuel,
- sélectionne un autre objet,
- actionne la touche < Echappement >.

La barre d'outils

1. Pour représenter les outils, utiliser des icones explicites.

2. Lorsque l'utilisateur choisit un outil, il est possible d'attribuer au curseur la forme de l'outil afin de permettre la visualisation directe de l'action en cours.

3. Le contenu de la barre d'outil est invariable mais il peut être contextuel (estompé, inactif).

4. Quand le curseur est placé dans une zone de la fenêtre extérieure au champ d'application de l'outil, modifier la forme du curseur pour montrer qu'il n'est pas utilisable. Par exemple, lui donner la forme de " stationnement interdit ".

5. Quand le curseur se déplace sur la barre d'outils, lui donner la forme d'une flèche de sélection.

6. L'utilisateur ne doit pouvoir sélectionner qu'un seul outil à la fois.

7. Donner à l'utilisateur le choix d'afficher ou de ne pas afficher la barre d'outils. Ces boutons correspondront uniquement aux options de menu les plus fréquemment utilisées.

8. Placer les boutons d'action de la barre d'outils dans l'ordre des menus. Grouper les options d'un même menu et les séparer des autres par six pixels.

9. Donner à l'utilisateur la possibilité de positionner la barre d'outils aux quatre coins de la fenêtre : horizontalement en haut ou en bas de la fenêtre ou verticalement à droite ou à gauche.

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